Vendredi 14 juin, la classe de troisième PEM s’est rendu à l’Hôtel du département pour recevoir le deuxième prix au concours Classes Presse pour leur article sur la Maison de Perrine à la Chapelle au Riboul.
Sur les traces de Perrine et son héritage
Perrine Thulard a réalisé son rêve alors qu’elle n’avait que 25 ans. À l’époque, les filles n’allaient pas à l’école, mais elle y a remédié durant sa vie et a fondé la Maison de Perrine en 1692.
La Maison de Perrine à la Chapelle au Riboul a été un couvent. En 1682, Perrine Thulard et certaines religieuses ont créé une congrégation nommée « Les sœurs de la Charité » dédiée à l’enseignement et aux soins des malades.
La congrégation se développe jusqu’à la Révolution française. Mais en 1794, deux sœurs sont guillotinées et le groupe est dispersé. À cette époque, la maison de Perrine est saccagée et devient bien national.
En 1803, les Préfets du Maine réclament le retour des sœurs pour enseigner et soigner les populations.
Après la seconde guerre mondiale, la Maison de Perrine se transforme en école pour 40 jeunes filles. Elle devient ensuite un collège puis un lycée agricole qui a accueilli jusqu’à 170 élèves.
« L’éducation était très sévère »
Une association d’anciennes élèves continue à faire vivre la mémoire de Perrine Thulard. Elle est présidée par Thérèse Plumail, conseillère municipale qui raconte son quotidien de l’époque à l’école pour jeunes filles. « L’éducation était très sévère. J’avoue ne pas avoir été l’élève la plus sage. Un jour, la mère supérieure est venue me chercher en cours, m’a sortie de la classe et m’a fait dévaler l’escalier. Je me suis fait très mal. » La religieuse lui reprochait de ne pas assez travailler. « Mais jamais je ne me serais plainte à mes parents, autrement, j’aurais été punie. »
Bernadette Burson, qui a travaillé comme surveillante au lycée, précise que « Si l’école était réservée aux filles, le lycée était mixte, avec une filière agricole et une filière comptabilité ». Malgré l’envie des Chapellois de le garder, il a été délocalisé au lycée Rochefeuille à la suite du départ du directeur.
La maison est redevenue couvent mais n’a pas perdu sa fonction d’accueil d’après David Riquéna, secrétaire au collège de Bais. « J’ai pu y faire plusieurs stages de théâtre avec les cinquièmes du collège de Lassay-les-Châteaux alors que j’étais aide éducateur ».
Un lieu toujours dynamique
En 2018, Caroline et Jerry Jones, un couple de Los Angeles, a racheté la Maison de Perrine. Leur but est d’accueillir de jeunes Américains pour des cours d’été, visiter et découvrir les habitudes des Français.
Les nouveaux propriétaires ont accepté d’ouvrir les portes de ce lieu chargé d’histoire à l’occasion d’événements culturels en lien avec des associations de la commune. Ainsi, les Rastas du Cœur ont pu organiser des concerts solidaires en 2021 et la Compagnie Oh ! y propose son festival des arts de la parole Les contrées ordinaires.
La Classe de 3èmes PEM, collège Jean-Louis Bernard